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Le Blog des Lecteurs

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  • Photo du rédacteureditionsmirabilis

Dernière mise à jour : 16 déc. 2018

Combien de fois avez-vous eu besoin de reprendre la lecture pour distinguer une incise du narrateur des mots prononcés par le protagoniste ? Ou, comment être sûr qu’un nouvel interlocuteur a bien pris la parole lors d’échanges répétés ?

Par ailleurs, pourquoi les auteurs ne pourraient pas rajouter dans leurs dialogues autant d’incises, de commentaires, de pauses et d’interlocuteurs qu’ils le souhaitent sans risquer d’alourdir la lecture, voire de nuire à la compréhension même de leur écrit ?


Basées probablement bien plus sur des exigences de typographie que sur des besoins littéraires, les règles actuelles de ponctuation des dialogues nous semblent, ne serait-ce que par les faits que l’on vient d’évoquer, quelque peu inadaptées. Car, tout d’abord, nous pensons que ce n'est pas au lecteur d'interpréter les ambiguïtés qui découlent de ces règles, tout comme ce n'est pas aux auteurs de simplifier ou de modifier leur texte afin de ne pas sortir du cadre imposé par les conventions actuelles.


Une question fondamentale est donc née au sein de notre maison d’édition :

Pourquoi obliger les lecteurs à jongler avec les limites du formatage actuel des dialogues, alors qu’il suffirait tout simplement de créer des règles plus pertinentes ?


Nous avons donc décidé de mettre en place un nouveau formatage de ponctuation des dialogues qui puisse délester le récit de toute forme d’ambigüité, en créant des règles aussi simples que précises.

Nous espérons que vous trouverez notre proposition satisfaisante et nous vous invitons à nous faire part de toute suggestion ou commentaire que vous jugerez utile de partager dans le blog qui suit.


 

La Règle

Ce nouveau formatage des dialogues se réduit à trois règles :


R1 :

Mettre un tiret cadratin ( – ) au début de tout nouveau dialogue,

puis à chaque changement d’interlocuteur.

Exemple R1a :

– « Crois-tu qu’elle fut prédestinée à cela ? » demanda soudainement Claire. (CLAIRE)

– « Prédestinée… à devenir le portrait le plus connu de tous les temps ? » lui répondit Sophie par la même question. (SOPHIE)

– « Oui, à devenir la plus célèbre des inconnues. » compléta-t-elle (CLAIRE)

Exemple R1b :

– « Crois-tu qu’elle fut prédestinée à cela ? » demanda soudainement Claire. (CLAIRE)

– « Prédestinée… à devenir le portrait le plus connu de tous les temps ? » (SOPHIE) lui répondit Sophie par la même question.

« Oui, à devenir la plus célèbre des inconnues. » compléta-t-elle (SOPHIE)


NB : Le tiret cadratin apparaît au début de chaque dialogue et à chaque changement d’interlocuteur (Ex : R1a). En revanche, quand un interlocuteur s’interrompt et reprend la parole au sein d’un même dialogue le cadratin n’est pas répété (Ex : R1b).


R2 :

Ouvrir et fermer les guillemets français (« ») à chaque intervention de l'interlocuteur.

Exemple R2 :

– « Comment ?! » s’inquiéta Virginie « je croyais qu’il était plus tôt ! »

– « Pas d'inquiétude, j'ai déjà tout planifié » répliqua mollement Adrien « il nous faut exactement dix-huit minutes de métro pour arriver à Palais Royal, et le Carrousel est tout près. Alors si l’on part d’ici à 21h40, on a deux grosses minutes pour sortir du métro et traverser la rue. »

– « Mais quel plan absurde ? Deux grosses minutes… n’importe quoi ».

Adrien riait amusé et en se levant à son tour il finit enfin par prendre sa veste et sortir du bistrot avec Virginie.


NB1 : Les incises du narrateur se font toujours à l’extérieur des guillemets.

NB2 : Le point d’exclamation, d’interrogation ou les trois points de suspension sont toujours à l’intérieur des guillemets. Le point final est positionné à l'extérieur des guillemets lorsqu'il s'agit de la dernière intervention, à l'intérieur des guillemets dans le cas contraire.



R3 :

Contrairement aux dialogues, les monologues intérieurs (exemple 3a) et les citations (exemple 3b) sont en italique et sont délimités par des guillemets anglais doubles ( " " ).

Exemple R3a :

"Qui êtes-vous ?" murmura le magicien protégé par ses remparts "...vous, si connue à mon cœur et pourtant si inaccessible à la raison ?"

Exemple R3b :

Le magicien s’efforça de ne pas montrer son dédain à cet insoutenable "Comme tu le sais aussi bien…" prononcé sans honte aucune.



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